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Les Émeutes de 1920 en Palestine mandataire (encore appelées Émeutes de Jérusalem où elles furent localises, Émeutes de Nabi Moussa en rapport à la fête religieuse lors de laquelle elles se produisirent ou encore Pogrom de Jérusalem du point de vue de certains historiens et des autorités sionistes de l'époque qui dénoncèrent une complicité des autorités britanniques[1]) se produisirent entre les dimanche 4 et mercredi 7 avril 1920 dans la Vieille Ville de Jérusalem[2].
Lors de la célébration de la fête religieuse de Nabi Moussa, la foule arabe poussée à la violence par plusieurs leaders nationalistes s'attaqua à la population juive de la Vieille Ville. Les autorités mandataires réagirent avec une certaine passivité. Les émeutes firent 5 morts et 216 blessés, dont 18 critiques, parmi la communauté juive et 4 morts et 23 blessés, dont 1 critique, parmi la population arabe. 2 femmes juives furent également violées. 7 soldats britanniques furent blessés[3].
Ces émeutes marquent la première explosion majeure de violence entre les communautés arabe et juive de la Palestine mandataire dans le contexte du conflit nationaliste qui les oppose[2]. Les autorités sionistes estimèrent que l'incapacité à se défendre risquait de leur faire perdre le respect des nations et de pousser les Arabes à faire usage de la violence[4]. Ces réflexions les menèrent à fonder leur propre organisation de défense : la Haganah[5].
Une controverse existe quant au rôle possible que plusieurs hauts militaires britanniques auraient joué dans l'organisation de ces émeutes dont le but était de soutenir le roi Fayçal à la veille de la conférence de San Rémo qui débuttait le 19 avril et où le sort de la région allait être discuté.
Contexte
[edit]Conflit nationaliste
[edit]Dès la fin du XIXe siècle, le mouvement sioniste milite pour la fondation d'un foyer national juif, de préférence en Palestine qui est la région originaire du peuple juif[6]. En 1917, La Déclaration Balfour annonce le soutien britannique au projet tandis que le général Allenby conquiert la Palestine. Avec l'accord du gouvernement britannique, une délégation officielle, la Commission sioniste s'installe alors en Palestine et commence à y oeuvrer à l'établissement d'une administration sioniste dans le pays, fonctionnant en parallèle avec l'administration militaire britannique[7].
Les Arabes sont opposés au mouvement sioniste et développent leurs propres ambitions nationalistes. Avant 1920, elles sont principalement pan-arabes et prônent un rattachement de la Palestine à la nation arabe sous l'égide du roi Fayçal ibn Hussein qui a mené la Révolte arabe et conquis la Syrie. En octobre 1915, le Haut-Commissaire Mac-Mahon lui a promis l'indépendance en échange de son soutien dans la guerre contre les Ottomans[8]. En Palestine, on compte ainsi une quarantaine d'associations arabes nationalistes qui réclament l'indépendance, sont opposées à l'établissement d'un foyer national juif et exigent un arrêt de l'immigration et une interdiction de tout achat de terres[9] · [10].
Les Britanniques tentent de concilier les points de vue et organisent plusieurs rencontre entre Chaïm Weizmann, le responsable de la délégation sioniste et le roi Fayçal. Le 3 janvier 1919, ils signent accord par lequel Fayçal consent à l'établissement d'un foyer national juif en Palestine pourvu qu'il reçoive de son côté des Britanniques « un royaume arabe vaste et indépendant »[9].
Toutefois, ces accords restent sans suite et le nationalisme arabe prend de l'ampleur[11]. Dans le contexte de la visite de la commission King-Crane ayant la mission de recueillir l'avis des populations locales sur le mode de gouvernement qu'elles souhaitent, les leaders nationalistes Aref al-Aref et Amin al-Husseini parcourent les villes et villages palestiniens afin d'y organiser des manifestations pro-Hussein[12]. Le 6 juin, devant la Commission, le Congrès arabe syrien réclame « une indépendance totale et absolue » sur la Grande Syrie, un territoire englobant la Syrie, le Liban et la Palestine (Transjordanie incluse). Ils rejettent également « les prétentions sionistes relatives à l'établissement d'un commonwealth juif ». Les Français et les Britanniques, qui dès 1916 avaient conclu l'Accord secret de Sykes-Picot attribuant notamment le contrôle de la Syrie et du Liban à la France rejettent les résolutions du Congrès[11].
A la fin de l'année 1919, l'armée britannique se retire de Damas et laisse les troupes de Fayçal seules face aux troupes françaises[13].
Administration britannique
[edit]Après la défaite ottomane, l'administration du territoire est assurée par l'armée britannique. En son sein, les sentiments à l'égard du Sionisme, des Juifs et de la Commission sont particulièrement ambigus. Les officiers supérieurs sont généralement opposés au projet dans lequel ils voient une source de troubles et une injustice à l'égard des arabes mais ils entretiennent de bonnes relations avec la Commission sioniste. D'autres officiers, plutôt favorables au projet sioniste mais qui doivent gérer la commission au quotidien, entretiennent des relations plus conflictuelles avec elle, comme le gouverneur de Jérusalem Ronald Storrs[14]. Plusieurs officiers sont ouvertement antisémites et s'opposent également au sionisme[7]. Le cas du commandant Richard Meinertzhagen, un protagoniste important dans la répercursion que prendront les événements, est particulier : Tom Segev le dépeint comme un antisémite, admirateur du projet sioniste[7].
Montée de la violence
[edit]En 1919, plusieurs conférences sont organisées pour organiser et discuter la lutte contre le sionisme[15]. Durant l'hiver 1920, les leaders arabes organisent plusieurs manifestations qui sont autorisées par les autorités britanniques. Elles appellent à l'indépendance de la Grande Syrie, rassemblent plusieurs milliers de manifestants et se déroulent généralement dans le calme[3].
Dans le contexte de la lutte entre Fayçal et les Français, des premières échauffourées se produisent dans le nord de la Galilée. Cette région constitue un no man's land où des rebelles fidèles à Fayçal s'en prennent principalement aux intérêts français et où quatre colonies juives se sont implantées. L'insécurité y grandit. Le 12 décembre 1919, un colon juif est tué à Tel-Haï et un autre au début de mois de février. Plusieurs villages arabes sont également attaqués[11].
Le 1 mars, une attaque d'envergure est lancée contre l'implantation de Tel-Haï. Plusieurs dizaines d'arabes sont tués ainsi que six défenseurs juifs dont le célèbre Joseph Trumpeldor. Suite aux incidents, les quatre colonies sont évacuées. Les combats dans le nord alimentent les rumeurs. Dans la Jérusalem arabe, on parle par exemple de 1600 Juifs qui y auraient trouvé la mort[11].
Quelques jours plus tard, malgré le sentiment antisioniste grandissant dans la population arabe, le Général britannique Bols, un déçu des relations entre l'administration britannique et la Commission sioniste[7] déclare dans un journal arabe que « sous la pression sioniste » le gouvernement britannique implémentera la déclaration Balfour[11] tandis que le 7 mars, Fayçal se fait couronner roi de Grande Syrie, qui inclus théoriquement la Palestine[9].
A l'époque, Chaim Weizmann voit dans ces événements un complot orchestré par des militaires britanniques contre les sionistes[9].
Les 7 et 8 mars, des manifestations ont lieu dans toutes les villes de Palestine, les magasins sont fermés et plusieurs juifs sont agressés. On peut lire des slogans tels que « Morts aux Juifs » ou « La Palestine est notre terre et les Juifs sont nos chiens ! »[11].
Le 12 mars, Vladimir Jabotinsky indique à Chaim Weizmann qu'il pense qu'« [un] pogrom peut se produire d'un jour à l'autre »[3] · [11].
Groupe de « défense » de Vladimir Jabotinsky
[edit]A partir de l'automne 1919 et suite à la dissolution de la Légion juive[11], Vladimir Jabotinsky commence à organiser une milice d'auto-défense autour du Club de sports Maccabée de Jérusalem. La milice rassemble environ 200 membres qui s'entraînent au combat à mains nues et avec des batons. La Commission sioniste, qui tient les autorités britanniques informées de l'entreprise, fait la demande que cette milice soit armée mais les Britanniques rejettent la requête[3]. Toutefois, l'organisation dispose de cinquante fusils, de pistolets et de grenades provenant notamment d'anciens soldats du bataillon américain de la Légion juive[11].
Célébration de Nabi Moussa
[edit]Les jours précédant la procession de Nabi Moussa, la Commission sioniste s'inquiète à plusieurs reprises auprès des autorités britanniques de la tension qui règne a Jérusalem. Les Généraux Bols et Allenby promettent toutefois que leurs forces sont prêtes à toute éventualité tandis que le Gouverneur de Jérusalem, Ronald Storrs, affirme que tout sera mis en oeuvre pour que la célébration ne dégénère pas en émeutes[3].
La célébration de Nabi Moussa (Moïse en arabe) se déroule chaque année à Jérusalem à l'époque de Pâques mais elle a un but plus politique que religieux. Initialement établie par Saladin, la procession a pour but de ne pas laisser l'impression que l'Islam laisse les « Chrétiens envahir la ville », de nombreuses tribus et caravanes de Musulmans de tout le pays et des pays voisins, arborant leurs couleurs et armés, se rassemblent à Jérusalem, totalisant ainsi plusieurs dizaines de milliers de personnes[2].
Lors de ces célébrations, les autorités ottomanes avaient pour habitude de positionner un canon à la Porte des Lions et d'escorter la procession avec des contingents importants totalisant plusieurs milliers de soldats et de policiers[3]. Ronald Samuel dispose de 188 hommes, pour la plupart indiens, dont « seulement » 8 officiers[3].
Les célébrations de l'année précédentes se sont toutefois déroulées dans le calme[3] bien que les violences antisionistes n'ont été évitées que par des mesures militaires « draconiennes »[11].
Événements
[edit]Émeutes
[edit]Dimanche 4 avril
[edit]Le dimanche 4 avril au matin, environ 70 000 personnes se sont rassemblées sur la place de la ville[3].
Elles portent bannières et drapeaux. Suite au chaos et au bruit, les officiels rassemblés au balcon du Club arabe de Jérusalem ne peuvent lire leur discours. Mais depuis l'hôtel de ville, le maire de Jérusalem, Moussa Qassem al-Husseini arrangue la foule à donner son sang pour la Palestine. Aref al-Aref, l'éditeur du Journal Suriya al-Janubia (La Syrie du sud), en selle sur son cheval déclare que « si nous n'utilisons pas la force contre les sionistes et contre les Juifs, nous n'en viendrons jamais à bout ! ». Des portraits de Fayçal sont brandis. La foule répond en scandant « Indépendance ! Indépendance ! »[3] · [11]. Hadj Amin al-Husseini, à l'époque simple activiste nationaliste et frère du Mufti de Jérusalem, incite également la foule à la violence[16].
Pendant ce temps, les premiers heurts se déroulent à l'ouest des murs de la Vieille Ville, sur la route de Jaffa. La foule rebrousse ensuite chemin vers le quartier juif[11]. Vers 9h30, des bandes parcourent les rues du quartier et s'attaquent aux magasins et aux passants[3]. Selon le témoignage rapporté par Khalil al-Sakakini dans une autobiographie[17] souvent référencée par les historiens :
“ | [Une] émeute éclata, les gens se mirent à courir en tous sens et à jeter des pierres aux Juifs. Les magasins fermaient et l'ont entendait des cris. [...] Je vis un soldat sioniste [c'est-à-dire un soldat juif britannique] couvert de poussière et maculé de sang. [...] Après cela, j'aperçus un habitant d'Hébron s'approcher d'un petit cireur de chaussures juif, qui s'était réfugiés derrière un sac dans un recoin des murs non loin de la Porte de Jaffa ; il prit sa boîte et le frappa à la tête. Celui-ci hurla et se mit à courir, la tête en sang, puis l'agresseur le laissa et regagna la procession. [...] L'émeute atteignit son paroxysme. Tous criaient « la religion de Mahomet est née avec le sabre. » [...] Je me rendis aussitôt au jardin municipal [...] la folie de l'humanité me donne la nausée et me fend l'âme.[11] | ” |
Les policiers arabes responsables de la Vieille Ville n'interviennent pas voire participent aux émeutes avec la foule[11]. Toutefois, certains Juifs trouvent refuge chez leurs voisins arabes[11].
Le gouverneur Storrs est à l'office quand il prend connaissance des événements qui se déroulent près de la porte de Jaffa. Il se précipite au quartier général britannique où le Général Bols est en train d'organiser une réunion d'urgence. A ce moment, Chaim Weizmann arrive dans les bureaux, « extrêmement énervé et en colère » et demande que l'ordre soit rétabli. Mais les Britanniques ne peuvent pas faire grand chose au vu de leurs forces[3].
Vers midi, Jabotinsky rencontre Storrs dans la rue. (Les deux hommes se connaissent personnellement et Storrs apprécie Jabotinsky). Il lui demande la permission de déployer son groupe d'auto-défense. Storrs refuse et lui ordonne par contre de lui remettre les armes qu'il porte et où il cache celles de son groupe ainsi que de les lui délivrer sur le champ sous peine d'être emprisonné. Plus tard dans l'après-midi, ils discutent néanmoins de la possibilité d'établir une unité de surveillance juive et il est finalement décidé que 200 volontaires vont être enrôlés comme adjoints mais alors que ceux-ci sont en train d'être équipés, un ordre sera remis d'annuler l'opération et de tous les renvoyer chez eux[3].
Plusieurs groupes patrouillent malgré tout au-delà des murs dans Jérusalem-Ouest. Certains, munis de bâtons et de barres de fer essaient également de pénétrer dans la Vieille Ville mais en sont empêchés par les soldats britanniques[11].
Pendant la nuit, plusieurs douzaines d'émeutiers sont arrêtés mais ils sont libérés le lendemain matin pour assister à la prière[3].
Lundi 5 avril
[edit]Les émeutes reprennent le lendemain. Les groupes de défense juive qui veulent se rendre dans la Vieille Ville sont à nouveau refoulés[11]. Les émeutiers continuent leurs attaques contre les Juifs et pillent les habitations juives, en particulier celles où la majorité des habitants sont arabes[3]. L'historien Tom Segev cite l'exemple d'émeutiers qui s'en prennent à une Yeshiva dans laquelle ils déchirent les rouleaux de la Torah et de deux passants qui sont poignardés[3].
La Vieille Ville est bouclée et il n'est pas possible d'y entrer ni d'en sortir[3]. Finalement, fin d'après-midi la loi martiale est proclamée[3] et Storrs envoie le contingent indien disperser les émeutiers[11]. Durant la nuit, « de manière inexplicable » il décide toutefois de le retirer[11].
Mardi 6 avril
[edit]Les émeutes se poursuivent le lendemain mais dans une moindre mesure[11]. Toutefois, les émeutiers forcent une maison qui était assiégée depuis plusieurs jours, ils y battent les occupants, blessent grièvement le père de famille et violent ses deux filles[3].
2 hommes[18] de Jabotinsky, armés, parviennent à pénétrer dans la zone déguisés en infirmiers. Ils organisent la défense en suggérant notamment aux habitants de lancer de l'eau bouillante sur les émeutiers qui les attaqueraient[3] et ils contribuent à l'évacuation de 300 Juifs[11].
A l'extérieur de la Vieille Ville, des membres de l'organisation de Jabotinsky échangent des coups de feu avec des gitans qui campent entre le quartier juif de Mea Shearim et le quartier juif de Sheikh Jarrah[3].
Des soldats britanniques sont dépêchés pour chercher les armes des Juifs. Ils ne trouvent rien chez Chaim Weizmann mais chez Vladimir Jabotinsky, ils découvrent 3 fusils, 2 revolvers et 250 cartouches. 19 Juifs sont également arrêtés mais pas Jabotinsky. Toutefois, celui-ci insiste pour l'être également ce qui lui est refusé. Les heures qui suivent, il est arrêté, libéré puis à nouveau arrêté[3].
L'ordre est rétabli le 7 avril[11].
Bilan
[edit]Les émeutes font 5 morts et 216 blessés dont 18 critiques chez les Juifs; 4 morts et 23 blessés dont 1 critique chez les arabes. 2 femmes juives ont été violées. 7 soldats britanniques sont blessés[3]. De nombreux biens matériels sont également détruits dont plusieurs synagogues[11].
Benny Morris rapporte la mort d'un soldat anglais qu'on ne retrouve pas dans le décompte final[citation needed].
Benny Morris souligne qu'aucun Juif n'a trouvé la mort dans les quartiers de Jérusalem-ouest où le groupe de Jabotinsky[19] a effectué ses patrouilles[11].
Paradoxalement la majorités des victimes sont des Juifs orthodoxes antisionistes[citation needed].
Premières réactions
[edit]- Les Arabes secourent les Juifs dans la vieile ville (Morris p.113)
- Les Arabes ne reconnaissent pas leur responsabilité. (Morris, p.113)
- Les Juifs sont accusés d'être responsables (Morris, p.113).
- L'immigration juive est stoppée. (Morris, p.114).
- rapport des événements dans la presse américaine les jours qui suivent (voir page de discussion)
- censure britannique des événements [citation needed]
Poursuites
[edit]Amin al-Husseini et Aref al-Aref sont condamnés chacun à 10 ans pour incitation à la violence. Toutefois, ils s'enfuient en Syrie (ou en Transjordanie) avant de pouvoir être arrêtés[20]. Le maire de Jérusalem, Moussa Qassem al-Husseini, est contraint de démissionner par Ronald Storrs pour avoir participé aux émeutes. Il est remplacé par Raghib al-Nashashibi, un membre proéminent d'une famille opposée aux Husseinis[21].
Vladimir Jabotinsky est jugé quelques jours après son arrestation pour possession d'armes à feu et trouble de l'ordre public. Ronald Storrs, appelé à témoigner contre lui, déclare néanmoins « ne pas se souvenir » d'avoir entendu parler du groupe de défense de Jabotinsky. En définitive, il est condamné à 15 ans d'emprisonnement. On l'envoie en train en Égypte mais il voyage en première classe et à peine arrivé, il est renvoyé en Palestine pour être emprisonné à la prison d'Acre[20].
200 autres personnes sont arrêtées suite aux émeutes. Un des arabes coupable de viol est condamné à 15 ans d'emprisonnement. Parmi les accusés, on compte également 39 Juifs membres du groupe de Jabotinsky. 19 d'entre eux sont condamnés à 3 ans de prison[20]. La plupart des émeutiers arabes ne reçoivent quant à eux que de légères peines[11].
Les condamnations à l'encontre des Juifs et en particulier à l'encontre de Jabotinsky suscitent de vives protestations en Palestine ainsi que dans les journaux britanniques et au Parlement[20].
Le Général Congreve, commandant des forces britanniques en Palestine et en Égypte s'en plaint également et réduit la peine de Jabotinsky à 1 an et celle des 19 autres Juifs condamnés à 6 mois[20]. Toutefois, les Juifs ne se satisfont pas de cette situation. Une manifestation est organisée à Tel-Aviv. Plusieurs centaines de croyants, dont Abraham Isaac Kook, futur Grand Rabbin de Palestine, rompent le congé de Pessa'h pour signer une pétition demandant sa libération. Un plan aurait même été mis sur pied pour attaquer la prison d'Acre. De retour à Londres après la Conférence de Sanremo, Weizmann travaille à la libération de Jabotinsky. Winston Churchill, alors Commissaire aux Colonies lui promet qu'il sera libéré par le nouveau Haut-Commissaire[22].
Le 8 juillet, quelques jours après son arrivée en Palestine, Herbert Samuel décrète une amnistie générale pour tous les Juifs et Arabes qui ont été condamnés suite aux incidents de Nabi Moussa[11].
Commission d'enquête et responsabilités
[edit]En mai, les autorités britanniques dépêchent la Commission d'enquête Palin pour étudier les incidents[11]. Cette dernière est composée de deux généraux, un colonel et un juriste. Ils interviewent 152 témoins des incidents[20].
Devant le Commission, Ronald Storrs explique à ses critiques qu'ils doivent comprendre les conditions difficiles de la Vieille Ville avec ses rues étroites et ses escaliers où ni véhicules ni chevaux ne peuvent passer et où une famille entière pourrait être massacrée à 100 pas d'un poste de police sans que les policiers ne s'aperçoivent de quoi que ce soit. Il souligne également que les forces de police dont il disposait étaient inexpérimentées, pas entraînées de manière appropriées et qu'ils n'étaient pas anglais mais indiens pour la plupart[3].
La Commission d'enquête conclut à la responsabilité du Gouverneur Storrs qui a failli par excès de confiance en considérant que la police suffirait, comme l'année précédente, pour maintenir l'ordre durant la procession[20]. Le rapport critique sévèrement le retrait du contingent indien effectué le 5 avril qu'il qualifie de « grossière erreur »[11]. Selon Tom Segev, toutefois, « arrogance » conviendrait mieux qu' « excès de confiance » pour ce qu'il juge être une « négligence criminelle »[20]. Il estime que Ronald Storrs aurait dû tenir compte de l'expérience des autorités ottomanes qui déployaient plusieurs milliers de soldats pour maintenir l'ordre durant la procession et qu'il aurait dû prendre conscience au vu des événements des semaines précédentes que les avertissements qu'il avait reçu étaient pertinents, en particulier suite aux incidents de Tel Hai et au couronnement de Fayçal mais surtout suite aux passions nationalistes arabes de plus en plus grandes. Il lui reproche également d'avoir eu besoin de 3 jours pour mettre un terme aux émeutes[3].
La Commission conclut également à la responsabilité arabe[11]. Dans son analyse des événements, Benny Morris ne met pas l'accent sur la responsabiltié de Ronald Storrs mais souligne plutôt la barbarie arabe et le fait que la « Commission d'enquête met en lumière [que] : tous les élements montrent que ces attaques ont été lâches et perfides, prenant principalement pour cible les vieillards, les femmes et les enfants, souvent dans le dos.»[11].
La Commission d'enquête conclut toutefois également que « la Déclaration Balfour est sans aucun doute le point de départ de tous les problèmes. » Le rapport estime que Chaim Weizmann, un modéré, a perdu le contrôle du mouvement sioniste qui est maintenant sous l'emprise d'éléments extrémistes. Il dépeint également le sionisme comme un mouvement nationaliste et dictatorial avec un plan clair d'expulser les arabes et en conséquence que les craintes arabes sont justifiées[20].
La Commission conclut aussi, mais de manière implicite selon Benny Morris, à une collusion entre les militaires britanniques et les Arabes[11]. Cette partie est développée dans la section Controserves.
De manière générale, Tom Segev est très critique vis-à-vis du rapport, soulignant des incohérences, comme celle d'associer Vladimir Jabotinsky (un « antisocialiste féroce ») au Bolchévisme ou encore que la moitié de celui-ci soit une introduction historique de la Palestine depuis l'antiquité. Il le juge comme un « document sans intelligence » et souligne qu'il ne fut jamais publié[20].
Controverses
[edit]Guerre des mots et des images
[edit]Les historiens font généralement référence aux événements en tant qu'« émeutes »[15] · [23] · [24], tandis que d'autres parlent de « pogrom »[5] · [25] · [26]. L'historien Benny Morris nuance légèrement et écrit que « les trois jours d'émeutes ressembl[]ent tout bonnement à un pogrom[11]. ». L'historien Rashid Khalidi remet quant à lui en doute l'implication du Mufti et place sur le même pied arabes et sionistes qui « s'affrontent le jour de la fête musulmane du prophète Moïse »[27].
Dans un ouvrage consacré à l'étude des violences autour des Lieux saints de Palestine, David Monk, un historien de l'art, souligne que « l'histoire du Mandat britannique de Palestine [est] marquée par des mobilisations périodiques de violence de masse. » Mais il rajoute qu'on « passe un peu vite sur le fait que le combat pour assigner un nom à cette violence fait partie intégrante de l'histoire de cette violence »[28]. Il souligne ainsi que tandis que les autorités sionistes parlent de « pogrom », les autorités britanniques de leur côté présentent « une image de violence qui est organique et cataclysmique » ou qui résulte d'une « déflagration ». De son point de vue, d'un côté, référer aux « émeutes » en tant que « pogrom » signifie passer d'une image de « résistance envers un programme sioniste actif » à une image de « persécution ethnique et religieuse (...) envers une population passive » tandis que de l'autre côté, référer aux « émeutes » en termes de « déflagration » absout les autorités de toute responsabilité, ne pouvant lutter contre « la force de la nature » ou contre un « événement spontané » qui serait « indépendant de l'impérialisme britannique »[28].
La commission d'enquête Palin conclut ainsi qu'« il semble avoir été évident à tous que [l'émeute a été l'expression] d'une tempête récurrente qui pouvait exploser à tout moment. » David Monk relève également les questions et le témoignage suivants[28] :
- « - N'avez vous pas collecté d'un quelconque de ces rapports (...) que des réunions étaient tenues dans des mosquées, à différents endroits la semaine avant les incidents ? »
- « - Certainement. Il y eut des réunions. »
- « - Mais je veux dire des réunions au cours desquelles on délivra des discours incendiaires. »
- « - Certainement. Cela faisait partie de la construction de la déflagration qui devait se produire à moins que le climat ne change. »
En plus du massacre de Juifs, un pogrom se caractérise par la collaboration des autorités. Dans sa description des événements, Benny Morris relève qu'en passant devant la maison de Ronald Storrs, la foule « croyant deviner l'état d'esprit qui [y] règne » s'écrie : « Al-Dawla ma'ana » (« le gouvernement est avec nous »). Il souligne également la destruction de plusieurs synagogues lors des émeutes[11]. Tom Segev rapporte le témoignage de deux Juifs qui parcourent la Vieille Ville lors de émeutes et qui à un moment se retrouvent dans un « nuage de plumes » alors que des émeutiers déchirent les oreillers et les édredons de leurs victimes, un « signe bien-connu » qu'un pogrom est en cours. Il rapporte également le témoignage d'un rabbin dont on déchire les rouleaux de la Torah[3]. Suite aux arrestations et aux peines de prison infligées à des Juifs, ces derniers considèrent que « la manière [équivalente] dont les Britanniques [traitent] les émeutiers et les défenseurs ne diffèr[e] en rien de l'attitude des Russes durant les pogroms »[11].
A l'époque, les autorités sionistes assimilent les événements à un pogrom. Tom Segev rapporte l'incident qui se produit quand Ronald Storrs se rend chez Menahem Ussishkin, le Président de la Commission sioniste, pour lui présenter ses regrets suite à la « tragédie ». Ce dernier lui rétorque qu'il ne s'agit pas d'une « tragédie » mais d'un « pogrom », ce que Ronald Storrs, gouverneur de Jérusalem, refuse d'accepter car « il sait (...) qu'un pogrom [est] un attaque contre les Juifs sous les auspices des autorités. » Mais Ussishkin insiste. Il explique à Storrs que c'est lui l'« expert en pogrom » et que de son point de vue il n'y a aucune différence entre les émeutes de Jérusalem et le Pogrom de Kishinev. Il rajoute que ce n'est pas la « mort de quelques Juifs » qui le touche mais « la trahison » et que « l'histoire se souviendra que le pogrom s'est produit pendant le service de Ronald Storrs. » Quand Storrs lui propose de démissionner, il lui répond qu'il est trop tard et qu'un « homme décent aurait démissionné quand les émeutes ont éclaté[3]. » Dans une lettre qu'il écrit quelques jours plus tard à sa femme, Chaim Weizmann explique que si « peut-être il n'est pas vrai que les Anglais ont organisé le pogrom, ils ont indubitablement joué un rôle passif dans celui-ci et qu'à l'exception de [quelques-uns dont Richard Meinertzhagen], ils sont tous des loups et des chacals[29]. »
Le commandant Richard Meinertzhagen, à l'époque officier de renseignements du Général Allenby et qui dénoncera une complicité britannique dans l'instatigation des événements écrit en 1959 que : « A Pâques 1920, des émeutes anti-juives se déroulèrent à Jérusalem. Des cérémonies religieuses prirent un aspect politique. Je reçus plusieurs avertissements que les émeutes pourraient se produire et je prévins les Généraux Bols et Waters-Taylor. J'avais également des preuves évidentes que Hadj Amin al-Husseini (qui devint plus tard Mufti de Jérusalem) excitait les éléments arabes à Jérusalem... Je considér[e] que ces événements furent une replique exacte en miniature d'un pogrom. »[28].
Tom Segev et Benny Morris ne précisent pas le rôle du Mufti lors des émeutes[3] · [11]. Eliahu Elat indique qu'Amin al-Husseini fut reconnu coupable par une court militaire secrète de violation des paragraphes 32, 57 et 63 du code ottoman, tous traitant de l'incitation à l'émeute mais que les compte-rendus, tenus en son absence, ne furent jamais publiés[30]. Ronald Storr écrivit en 1937, que « le premier fauteur de trouble des excès arabes avait été Hadj Amin al-Husseini et que comme la plupart des agitateurs qui avait incité l'homme de la rue à la violence, il s'enfuit. »[16].
Collusion britannique
[edit]L'implication va plus loin que le simple laisser-aller ou le pogrom.
Les émeutes de Nabi Moussa ont clairement été orchestrées pour influencer la décision des alliés à la Conférence de San Rémo qui devait se tenir 15 jours plus tard[23].
Weizmann déplore la collusion britannique (Segev, p.140-142).
L'idée de favoriser Fayçal était dans l'air (Morris, p.111).
D'autres historiens traitent de ce problème (Samuel Katz).
Conséquences
[edit]Les émeutes de Nabi Moussa vont avoir de nombreuses conséquences, directes et indirectes, sur l'avenir de la Palestine, les relations entre juifs et arabes et sur plusieurs protagonistes de l'époque.
Conférence de San Rémo
[edit]Les émeutes de Nabi Moussa ont été organisées avec l'« objectif clair » d'influencer les Alliés au cours de la conférence de San Rémo qui doit se tenir 15 jours plus tard quand plusieurs membres de la Société des Nations décideront du futur des anciens territoires de l'Empire ottoman, dont font partie la Syrie et la Palestine revendiqués par Fayçal[23].
Elles n'ont néanmoins eu aucune influence positive pour les arabes au niveau de la conférence. La Syrie (notamment) est allouée à la France qui en chassera Fayçal en juillet[11]. Les attendus déclarent que « les principales puissances alliées » [confirment la déclaration Balfour et se montrent] « favorables à l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif »[31]. Lors de la conférence, Herbert Samuel, un juif sioniste, est également choisi pour devenir futur premier Haut-Commissaire du Mandat sur la Palestine[23].
Fin de l'administration militaire
[edit]Plusieurs historiens voient les émeutes comme une cause partielle de la décision britannique de passer d'une administration militaire à une administration civile en Palestine[11]. Tom Segev l'explique par « le choc provoqué par les émeutes » et le fait que Chaim Weizmann en est un témoin direct[20] · [29]. Selon Howard Sachar, c'est plûtot « [l]e réquisitoire [contre l'administration militaire en Palestine] [qui est] tellement choquant que [cette dernière] [est] sérieusement compromise devant l'opinion publique britannique. En conséquence, le 29 avril (...), Londres annonc[e] le démentellement imminent du régime militaire en Terre sainte en faveur d'une administration civile provisoire »[23].
Naissance du nationalisme palestinien
[edit]Avant 1920, le nationalisme arabe en Palestine défend l'idée d'une « Grande Syrie », incluant la Palestine. C'est durant les premiers mois de 1920 qu'un mouvement nationaliste palestinien distinct, militant pour une Palestine indépendante commence à naître. En juillet, ce « revirement idéologique » est accompli[11].
Les émeutes de Nabi Moussa ne constituent pas le seul élément qui participe à cette évolution. Benny Morris cite également les « rumeurs d'une révolte britannique qui n'a pas pris corps », « la fuite d'Amin al-Husseini » (militant pan-arabe à l'époque), « l'approbation du mandat britannique à San Rémo », « la mise en place d'une administration civile, provoquée en partie par les émeutes » et « l'expulsion par les Français du gouvernement Fayçal à Damas »[11]. Toutefois, Rashid Khalidi estime que les émeutes de Nabi Moussa, si elles constituent une démonstration du nationalisme arabe palestinien, en sont également un catalyseur, notamment dans le chef d'Arel al-Aref et d'Amin al-Husseini qui tendent suite aux événements à voir la Palestine comme une entité séparée et à parler de Jérusalem, et non plus de Damas, comme capitale[32].
En août, Moussa Qassem al-Husseini déclare à des collègues nationalistes : « Maintenant, après les récents événements de Damas, il nous faut revoir fondamentalement nos plans pour cette terre. La Syrie du Sud n'existe plus. Il nous faut défendre la Palestine. »[11].
Relations entre Juifs, Arabes et Britanniques
[edit]Le Yichouv perçoit les événements comme un conflit entre 2 nations. Plusieurs articles sont publiés dans Ha'aretz dans ce sens après les émeutes. Joseph Klaunser y écrit : « Si les Arabes imaginent qu'ils peuvent nous provoquer à faire la guerre et que parce que nous sommes peu nombreux, ils gagneront facilement, ils commettent une lourde erreur. Notre campagne englobera les 13 millions de Juifs de tous les pays du monde. Et chacun sait combien de chefs d'État, combien de décideurs politiques, combien de personnes de grande sagesse, de grande richesse et de grande influence nous avons en Europe et aux États-Unis. »[20].
Walter Laqueur estime que les Émeutes de Nabi Moussa et celles de 1921 vont provoquer un revirement dans la manière dont les sionistes envisagent les relations et la collaboration avec les Arabes : un durcissement des attitudes dans certains cercles et une remise en cause dans d'autres[15].
Il l'illustre par le comportement de David Eder, un proche de Chaim Weizmann qui joue à l'époque le rôle de « représentant diplomatique de l'organisation sioniste » qui, avant les événements, envisage une « étroite collaboration [avec les Arabes] en vue de l'intégration d'un foyer national juif dans les États fédérés du Moyen-Orient. » Selon David Eder, « les Juifs ne doivent pas se séparer des Arabes; Tel-Aviv ne doit pas devenir un symbole d'exclusive juive; les Juifs doivent traiter avec le monde arabe dans son ensemble [et] montrer le même respect aux aspirations nationalistes arabes qu'ils n'en demandent envers les leurs. » Cependant, devant la Commission d'enquête, il déclare ensuite qu'« il ne peut y avoir qu'un foyer national en Palestine, sans un partenariat d'égal à égal mais seulement avec une prédominance juive dès que leur nombre aura crû suffisamment. »[15].
Tout doit être fait pour montrer aux Arabes l'impartialité britannique envers eux[citation needed]. La réponse à apporter fait également débat au sein des représentants sionistes. Ainsi, après les Émeutes de 1921, Chaim Arlosoroff écrit que les sionistes n'ont pas réalisé l'importance du mouvement nationaliste arabe et qu'il y a un grand danger à poursuivre une « politique d'autruche »[15]. En réaction à ceux qui poussent à l'établissement d'une force armée, un autre proche de Chaim Weizmann déclare qu'« à court terme il s'agit de la solution la plus facile mais que la [violence] ne peut mener le sionisme que dans l'impasse. » Au cours du Congrès sioniste qui suivra, il demandera sans détours : « Est-ce que le mouvement sioniste veut la guerre avec les Arabes ou pas ? »[15].
Marginalisation de Vladimir Jabotinsky
[edit]Jabotinsky gagne du prestige suite à l'efficacité de son groupe là où il a pu intervenir et suite à son arrestation jugée injustée au sein de la communauté juive mais se voit complètement marginalisé auprès des leaders sionistes. (Morris, p.113) (Segev, p.135) (voir Schattner - histoire de la droite israélienne).
Naissance de la Haganah
[edit]Les craintes de voir le même type d'incidents se reproduire poussent les leaders sionistes à mettre sur pied une structure de défense commune pour le Yichouv.
Lors d'une première réunion en juin 1920, alors que Jabotinsky est en prison, ils discutent de la juridiction sous laquelle devrait se placer cette structure. Selon les représentants de l'Hashomer, elle doit être indépendante et libre de toute supervision tandis qu'un groupe mené par Eliahu Golomb, un ancien de la Légion juive défend le principe qu'elle doit absolument être sous supervision civile[5].
Vladimir Jabotinsky n'est pas d'accord et à sa sortie de prison, il reprend l'idée qu'il a déjà defendu pour la Légion juive selon laquelle la structure militaire du Yichouv doit être placée sous juridiction britannique et faire partie intégrante du système mandataire car de son point de vue, une organisation militaire ne peut être entraînée et équipée correctement si elle est illégale et clandestine[5].
En décembre 1920, les leaders sionistes décident de fonder l'Histadrout Haganah (« organisation de défense ») qui sera placé sous la supervision de l'Histadrout, le syndicat de la gauche sioniste. C'est l'embryon de la Haganah, l'organisation paramilitaire clandestine juive en Palestine mandataire[5].
Annexes
[edit]Notes et références
[edit]- ^ Voir la section Pogrom dans les Controverses.
- ^ a b c Tom Segev (2001), Partie 1, chap.6, Nebi Musa, 1920 - section 1, pp.126-128.
- ^ a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab Tom Segev (2001), Partie 1, chap.6, Nebi Musa, 1920 - section 2, pp.128-139.
- ^ Tom Segev (2001), Partie 1, chap.9, Culture Wars, p.205.
- ^ a b c d e Daniel Levine (1991), Chap.2 - The Rise of the Self-Defense Movement (1917-1929), pp.27-29.
- ^ Voir les articles Sionisme et Histoire du sionisme.
- ^ a b c d Tom Segev (2001), Partie 1, chap.4, Ego Versus Ego, pp.85-101
- ^ Tom Segev (2001), Partie 1, chap.2, A contract with Jewry, p.46.
- ^ a b c d Tom Segev (2001), Partie 1, chap.5, Between Mohammed and Mr. Cohen, pp.102-126
- ^ Voir également Benny Morris (2003), Chap.II, « Les débuts du conflit - Les Juifs et les Arabes en Palestine (1881-1914) ».
- ^ a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an Benny Morris (2003), pp.104-116.
- ^ Howard Sachar (2007), p.166.
- ^ Ilan Pappé, La guerre de 1948 en Palestine, La Fabrique, 2000, p.21.
- ^ Tom Segev (2001), p.60.
- ^ a b c d e f Walter Laqueur (2003), Chap.5 The Unseen Question - Section Postwar Tensions, pp.238-244.
- ^ a b Ronald Storrs, Orientations, Londres, 1937, p.388, cité dans Taggar, The Mufti of Jerusalem and Palestine Arab Politics, 1930-1937, Garland Publishing, 1986.
- ^ Il s'agit de : Khalil al-Sakakini , Such Am I, O World.
- ^ Benny Morris (2003), p.113 parle de 2 groupes.
- ^ Il écrit la Haganah mais à cette époque, la Haganah n'est par le groupe paramilitaire juif qu'on associe généralement à ce nom et qui est resté célèbre suite à la guerre de Palestine de 1948. En Hébreu, Haganah signifie défense. Il s'agit du groupe de défense de Jabotinsky qui, à Jérusalem, sera l'embryon de la Haganah dont Jabotinsky perd le contrôle au profit de Ben Gourion et de l'Agence juive les années suivantes. Voir l'article Haganah.
- ^ a b c d e f g h i j k l Tom Segev (2001), Partie 1, chap.6, Nebi Musa, 1920 - section 3, pp.139-141.
- ^ Ronald Storrs, Orientations, Londres, 1937, pp.390-391, cité dans David Fieldhouse, Western Imperialism in the Middle East 1914-1958, Oxford University Press, 2006, p.158 disponible sur google.books (consulté le 13 janvier 2008).
- ^ Tom Segev (2001), Partie 1, chap.6, Nebi Musa, 1920 - section 5, pp.143-144.
- ^ a b c d e Howard Sachar (2007), pp.122-125.
- ^ La littérature académique sur le sujet, principalement anglophone, parle des « 1920 riots ».
- ^ Efraïm Karsh, The Arab-Israeli Conflit - The Palestine War 1948, Osprey Publishing, 2002, p.16.
- ^ Samuel Katz, Battleground : Fact and Fantazy in Palestine, Taylor Productions, 2002, p.65.
- ^ Il écrit : « Amin al-Husayni (...) had been sentenced in absentia to ten years imprisonment and banned from Palestine by the British because of his alleged involvement in the anti-British and anti-Zionist Nabi Musa disturbances of April 1920, when Zionists and Arabs dashed on the Muslim feast day of the prophet Moses » in Rashid Khalidi, The Iron Cage : The Story of the Palestinian Struggle for Statehood, chapitre 2 : The Palestinian and the British MandateBeacon Press, 2006, p.57.
- ^ a b c d David Mond (2001), pp.73-83.
- ^ a b Tom Segev (2001), Partie 1, chap.6, Nebi Musa, 1920 - section 4, pp.142-143.
- ^ E. Elat, Haj Amin el Husseini, Ex Mufti of Jerusalem, Tel-Aviv, 1968.
- ^ The British Mandate For Palestine San Remo Conference, April 24, 1920 sur le site du Mount Holyoke College consulté le 10 janvier 2008.
- ^ Tom Segev (1999), p.139 se référant à Rashid Khalidi, Palestinian identity, New-York, Columbia University Press, 1997.
Documentation
[edit]Ouvrages principaux utilisés dans la rédaction de l'article
- Tom Segev, One Palestine, Complete, First Holt Paperbacks Editions, 2001, ISBN 9780805065879.
- En particulier, la Partie I, chapitre 6 : « Nebi Musa, 1920 », pp.127-144, partiellement consultable sur googlebooks.
- Benny Morris, Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Editions complexe, 2003, ISBN 2870279388
- En particulier, la section « L'accord d'après-guerre et les premiers troubles palestiniens (1918-1921) », pp.104-124, consultable sur googlebooks.
- Neil Caplan, Palestine Jewry and the Arab Question, 1917-1925, Routledge, 1978, ISBN 9780714631103.
- En particulier, le chapitre « Jerusalem Riots, April 1920 », pp.57-..., partiellement consultable sur google.books.
- Walter Laqueur, A History of Zionism, Schocken Books, 2003, ISBN 0850211497 Parameter error in {{ISBN}}: checksum.
- En particulier la section « Postwar Tensions », pp.238-244.
- Howard Sachar, A History of Israel. From the Rise of Zionism to our Time, Knopf, 3ème édition, 2007, ISBN 9780375711329.
- En particulier, le chapitre « The end of the military regime, the reformulation of the mandate », pp.122-125.
- Daniel Monk, An Aesthetic Occupation: The Immediacy of Architecture and the Palestine Conflict, Duke University Press, 2001, ISBN 0822328143.
- En particulier, le chapitre 4 « Cataclysm and Pogrom - An Exergue on the Name of Violence », pp.73-83 partiellement consultable sur google.books.
- Marius Schattner, Histoire de la Droite israélienne : de Jabotinsky à Shamir.
- Daniel Levine, The Birth of the Irgun Zvai Leumi - A Jewish Liberation Movement, Gefen Publishing house, 1991, ISBN 9652290718;
- En particulier, le chapitre 2 « The Rise of the Self-Defense Movement », pp.18-32.
Ouvrages traitant du sujet
- Isaiah Friedman, Riots in Jerusalem-San Remo Conference, April 1920, Scholars Review, 1988, ISBN 082404911X.
Liens externes
- Jacqueline Shields, Arab Riots of the 1920’s sur le site de la Jewish Virtual Library, consulté le 12 janvier 2008.