Espace de découverte des essences de différentes sortes de thé ou de mélanges dans le hall d'entrée de l'exposition et de l'auditorium

Le musée Guimet est à l'heure du thé, jusqu'au 7 janvier 2013, avec son exposition "Le Thé - Histoires d’une boisson millénaire". Un petit jardin de thé a été reconstitué à l'entrée de ce musée qui dispose de manière permanente d'un pavillon de thé dans le jardin japonais de son annexe abritant le Panthéon bouddhique. voir le pavillon : www.flickr.com/photos/dalbera/5422097133/in/set-721576257...

Après une œuvre de l'artiste chinois dissident Ai Weiwei : "la tonne de thé" de 2007, et une vidéo sur Maître Tseng Yu Hui, référence internationale en matière d'expertise du thé, l'exposition s'organise autour des trois phases historiques qui caractérisent la consommation du thé, dont il n'est pas inutile de rappeler que c'est la boisson la plus bue dans le monde, après l'eau.

Ces trois phases sont, en Chine, celles : du thé bouilli (Dynastie Tang : 618-907), du thé battu (dynastie Song : 960-1279) et du thé infusé (dynasties Ming et Qing : 1368-1911). De nombreux objets, peintures et dessins illustrent ces trois grands types de consommation qui ont suscité au cours des siècles des créations d'objets inédits et des pratiques sociales particulières comme la cérémonie du thé.

L'exposition ne se limite pas à ces aspects, elle aborde avec de nombreuses photographies la culture du thé et son traitement après la cueillette dans les différents pays producteurs et propose un espace olfactif très ludique pour découvrir les principales essences (voir photo).

Le musée offre également le thé Guimet à tous les visiteurs, un thé proche de celui que devait boire le fondateur du musée : Emile Guimet.

Alors que l'exposition récemment présentée au musée du quai Branly, "les séductions du palais" (cuisiner et manger en Chine) était austère et bien peu attractive, malgré la présence de nombreux objets chinois jamais montrés en France, celle du musée Guimet est beaucoup plus vivante et festive.

C'est une belle réussite scénographique, il faut la visiter sans tarder et ne pas attendre la période des fêtes de fin d'année où la fréquentation sera certainement très importante pour les surfaces des salles d'exposition. Le livret distribué à l'entrée aux visiteurs reprend la totalité des textes de l'exposition, et permet de garder une trace de sa visite. Seule critique, l'interdiction de photographier, dans l'exposition, alors que les objets exposés sont quasiment tous dans le domaine public, c'est toujours regrettable pour échanger ses impressions sur les réseaux sociaux.

Musée national des arts asiatiques, musée Guimet