Français : Jean-Joseph Sue (1760–1830) et son enfant. Au Salon de 1810, Adèle Romany expose un tableau intitulé Portrait de M. S***, chirurgien en chef de la garde impériale ; Il se dispose à donner une leçon de botanique à son fils (livret no 239). À cette date, les fonctions de chirurgien en chef de la garde impériale sont partagées par Dominique-Jean Larrey et Jean-Joseph Sue. L'enfant pourrait aussi bien être un garçon qu'une fille : à cette époque, autant les garçons et les filles portaient durant leurs premières années des robes à taille haute comme celle que porte l'enfant. En 1810, Jean-Joseph Sue avait 3 enfants : "Flore" Rose Adélaïde Élisabeth, née en 1799 de sa première épouse Adèle Sauvan; et, de sa seconde épouse, Marie-Joseph (le futur romancier Eugène Sue), né en 1804 et Victorine, née en 1810. Si on en croit la description du livret, l'enfant serait l'unique fils qu'il avait à cette date, Eugène Sue. Le bouquet de fleurs tenu par l'enfant renforce encore l'identification du présent tableau avec celui exposé au Salon de 1810 : Il se dispose à donner une leçon de botanique à son fils. Dans les années 1790, J.-J. Sue, dans différents pamphlets publiés s'opposant à l'usage de la guillotine, s'intitule "professeur de médecine (ou d'anatomie) et de botanique", ce qui indique ses connaissances et ses intérêts dans ce dernier domaine.